Un peu de douceur ne fait jamais de mal. Pour vos peines de cœur que vous souhaiteriez évacuer, je vous propose Pomme. Un nom qui la reflète bien, doux et un peu acidulé ! Arrêtons-nous sur sa chanson « J’suis pas dupe. »
Dès les premières secondes, une guitare timide et une voix délicate nous donnent le ton. On n’a d’ailleurs aucun mal à se projeter dans la petite histoire qu’elle narre avec une tendre désillusion.
Une musique qui paraît tout d’abord assez simple, un joli texte, une belle voix, un instrumental relativement épuré, mais il serait dommage de s’arrêter à cette première impression.
En effet, si on écoute attentivement cette chanson, on se rend compte qu’une multitude de petits détails viennent donner du corps à l’œuvre. Que ce soit les voix de fond qui lancent le deuxième couplet et achèvent le refrain, la batterie plus que discrète qui commence à retardement, les surprenantes empreintes folk, ou encore le violoncelle qui se fait entendre seulement à la fin… Et puis bon, faire rimer quelque chose avec dupe, ce n’était pas un choix littéraire si facile que ça !
D’ailleurs, le texte possède aussi beaucoup de qualités. L’alternance constante entre rimes riches et rimes pauvres donne un véritable corps poétique aux paroles et le message est lui aussi très appréciable.
Quoi de plus motivant qu’une femme indépendante qui ne se laisse pas abuser par des belles paroles ou des mensonges et qui préfère prendre le large paisiblement ?
À l’approche de la déprime hivernale, c’est un message toujours bon à prendre.
