Après la France ou encore l’Italie, voilà que l’esprit polémique autour de la 64ème édition du Concours Eurovision de la Chanson à Tel-Aviv gagne l’Ukraine et même l’Islande… Décryptage.
C’est le 23 février dernier que Maruv a remporté la finale de la sélection nationale ukrainienne pour le Concours Eurovision de la Chanson 2019. Sa victoire a été rapidement entachée par les prochains concerts de la star de 27 ans, planifiés en Russie, considéré comme « un pays ennemi » par le gouvernement d’Ukraine.
Les droits sur la chanson Eurovision de Maruv, intitulée « Siren Song« , appartiennent par ailleurs au label de disque russe Warner Music Russia qui a donc organisé la tenue de son premier concert solo à Moscou, le 6 avril 2019, sur la scène du Izvestia Hall.
Prenant connaissance que Maruv se produirait en Russie avant l’Eurovision, le Vice-Premier ministre et ministre de la Culture ukrainien, Vyacheslav Kyrylenko, a déclaré que les artistes qui faisaient une tournée en Russie « ne reconnaissaient pas l’intégrité territoriale de l’Ukraine et ne pouvaient représenter le pays au Concours Eurovision de la Chanson ».
Le 24 février, la Société nationale de radiodiffusion publique d’Ukraine (UA: PBC) a offert à Maruv un contrat dont l’un des termes lui interdisait l’organisation de concerts en Russie. Maruv ne voyait aucun mal à se produire dans le pays de Poutine, affirmant que donner des concerts était sa façon de « rétablir la paix ». Elle a ensuite confirmé qu’elle était disposée à mettre ses concerts en pause. Le lendemain, il a été révélé que la chaîne UA: PBC et Maruv n’étaient pas parvenus à un accord sur sa participation au concours.
Moment malaise dans la sélection ukrainienne pour l’#Eurovision. La jurée Jamala a demandé à une candidate Maruv, de dire si la Crimée est russe ou ukrainienne …/… #Vidbir https://t.co/J5VcYJ5HRp
— Fabien Randanne (@fabrandanne) February 23, 2019
Sur son compte Instagram officiel, la chanteuse a expliqué ne pas être prête à se produire « avec des slogans, faisant de mon spectacle au concours une promotion de nos politiciens ». Et d’ajouter : « Je suis une musicienne, pas un outil dans le jeu politique ».
En Islande aussi, on sent la polémique arriver grosse comme un maison. Le pays désignera son candidat ce samedi et cela pourrait bien être le groupe Hatari dont les prises de position contre la politique de l’État hébreu sont particulièrement tranchées, tout comme l’avis de ses compatriotes sur la participation de l’Islande à cette 64ème édition du Concours Eurovision de la Chanson en mai prochain à Tel-Aviv. Une pétition pour que le pays boycotte, cette année, la compétition a déjà recueilli des milliers de signatures…
Controversy in Iceland ahead of tomorrow’s #Eurovision selection. The favourites Hatari have said they are only competing so that they can protest against Israel on stage in Tel Aviv. They’re aware that they’d be disqualified before May, but that their intention won’t be silenced pic.twitter.com/WS5lexhZfp
— scandipop (@scandipop) February 8, 2019