Il n’y a aucun doute, la nouvelle patronne de la musique roots américaine c’est bien elle ! Son nom : Abby the Spoon Lady. Sa spécialité : les percussions à la cuillère.
Née à Wichita, dans le Kansas, cette artiste et personnalité de radio est également une militante de la liberté d’expression.
Sa chanson intitulée « Angels in Heaven », extraite de son album « Working on Wall Street » paru en 2017, qu’elle interprète avec son acolyte Chris Rodrigues, est un vrai carton.
Postée sur YouTube, la vidéo en version acoustique de ce tube a dépassé très rapidement les 6 millions de vues.
Abby a fait ses débuts dans les rues. Une vie de saltimbanques qui lui a permis à la fois de gagner sa croûte et de voyager à travers les États-Unis, principalement en sautant dans les trains de marchandises, en mode « clandestin », ou en faisant de l’auto-stop.
Particulièrement talentueuse, elle aime faire de la musique grâce aux sonorités de la cuillère qui a fini par devenir son instrument de prédilection.
On a notamment pu la voir jouer de ses cuillères magiques sur grand écran dans le cadre du film d’horreur « Jug Face » de Chad Crawford Kinkle, sorti en 2013.
Parmi ses influences artistiques, on y retrouve bien volontiers Jimmie Rodgers, Artis the Spoonman, Bill Monroe ou encore Fats Waller.
Americana, jazz précoce, country blues, western swing, autant de styles qu’elle a fait siens et qu’elle mélange à sa guise lors de ses représentations ou de ses créations musicales.
Dynamique, altruiste, passionnée… Abby organise par ailleurs des événements de contes où elle discute du mode de vie du clochard américain.
Cette dernière se plaît à enregistrer les histoires, les interviews et les chansons d’autres voyageurs comme elle.
Considérée comme une avocate de la performance de rue et de la liberté d’expression, elle a joué un rôle déterminant dans le développement d’un groupe appelé « Asheville Buskers Collective » qui s’investit en faveur de ces thématiques.
À 38 ans, Abby the Spoon Lady anime également une émission de radio sur WSFM-LP à Asheville, en Caroline du Nord, au cours de laquelle elle met en lumière la performance de la rue et la loi sur l’espace public.
Son action a fait l’objet, en 2015, d’un documentaire intitulé « Buskin’ Blues » et réalisé par Erin Derham.
Derrière ce sacré personnage se cachent une femme de valeurs et une immense artiste qu’il vaut la peine de découvrir sans modération ! Elle n’y va pas avec le dos de la cuillère !