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Thérèse dans « Le Père Noël est une ordure », alias Anémone, est morte

Par La Rédaction

Principalement connue du grand public pour le rôle de Thérèse dans Le Père Noël est une ordure en 1982, Anémone a également été lauréate du César de la meilleure actrice, en 1988, pour le rôle de Marcelle dans Le Grand Chemin.

Née dans la grande bourgeoisie parisienne, fille d’André Bourguignon, psychiatre, et de Claire Justin-Besançon, Anémone, alias Anne Bourguignon, est mariée et mère de deux enfants : Jacob, né en 1979 d’une première relation et Lily, née en 1983, fille de son mari.

Elle passe son enfance au château Mauras, propriété familiale à Bommes, en Gironde. Son frère cadet est l’agronome Claude Bourguignon.

Elle est la petite-fille du professeur Louis Justin-Besançon.

Elle entre à l’école Sainte-Marie des Invalides, au Collège Sévigné, étudie au lycée Victor-Duruy, aux Cours Gaudéchaux, aux Cours Jaillard, au Couvent Notre-Dame-des-Oiseaux à Megève, à l’Institut Saint-Pierre à Brunoy et à l’Institut Notre-Dame à Epernay.

Elle débute au café-théâtre, avec la troupe du Splendid. Elle tient son pseudonyme du premier film dans lequel elle a tourné, Anémone de Philippe Garrel (qui est donc le seul film pour lequel elle ait gardé son vrai nom au générique).

C’est Coluche qui lui offre son premier grand rôle au cinéma dans Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine en 1977. En 1979, elle crée sur scène la pièce écrite par la troupe du Splendid, Le père Noël est une ordure. Son rôle de Thérèse lui vaut un grand succès auprès du public, succès confirmé et amplifié par l’adaptation de la pièce au cinéma, réalisée par Jean-Marie Poiré.

Dans les années 1980, c’est une actrice très populaire, qui tient la vedette de nombreuses comédies : Ma femme s’appelle reviens, Les Babas-cool, Pour cent briques, t’as plus rien…, Le Quart d’heure américain, et Le Mariage du siècle dont elle écrit en grande partie le scénario. Michel Deville (Péril en la demeure, Aux petits bonheurs), puis Jean-Loup Hubertlui offrent des rôles plus sérieux à partir de 1985. Contre-emplois réussis, puisqu’elle remporte le César de la meilleure actrice pour Le Grand Chemin en 1988. Plus discrète dans les années 1990, elle travaille avec Tonie Marshall (Pas très catholique, Enfants de salaud), Romain Goupil (Maman) ou Christine Pascal, dans le remarqué Le petit prince a dit. En 1996, elle joue dans l’adaptation de la BD Les Bidochon, film qui sera un cuisant échec. Elle se tourne alors vers le théâtre, jouant dans L’Avare pour Roger Planchon, Mademoiselle Werner au Théâtre des Variétésou Les Nœuds au mouchoir au Palais des glaces qu’elle annonce être sa dernière pièce fin 2017 avant de se retirer définitivement de la scène.

Le 22 décembre 2017, lors d’une interview accordée au quotidien Le Parisien, elle annonce mettre définitivement fin à sa carrière le 31 décembre 2017, et porte un regard très critique et désabusé sur ce qu’est devenu le monde en général, et celui du show-bizz en particulier.

Militante comme son frère pour un retour à une société plus éthique et écologique, elle a choisi de vivre à la campagne dans un tout petit village du Poitou, dans les environs de Lezay.

Anémone est morte aujourd’hui, en ce mardi 30 avril, des suites d’un cancer. Elle était âgée de 68 ans… RIP.

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