Pour lui, le partage et l’émotion ne sont pas de vains mots. Clément, 24 ans, est déjà un candidat marquant de cette saison 8 de The Voice, la plus belle voix. Son goût pour les chansons à textes, comme la force de ses interprétations, ne laissent personne indifférent. Après une première audition à l’aveugle avortée, il y a 2 ans, le jeune corse s’est présenté, cette année, devant les quatre fauteuils rouges, comme métamorphosé. Samedi dernier, il a franchi la nouvelle épreuve des K.O. en convainquant sans l’ombre d’un doute son coach, Soprano. En pleine préparation pour les Battles, Clément s’est confié à Music Covers & Creations, en évoquant son parcours et sa philosophie ! Interview Coup de Cœur… (Crédit photo : Bureau 233 / ITV / TF1)
Clément, comment as-tu vécu cette épreuve des K.O. ?
J’avais déjà pu vivre les auditions à l’aveugle, il y a deux ans, lors de ma première participation à The Voice. Je connaissais donc déjà un peu plus cette épreuve. Les K.O. c’était, en revanche, tout nouveau pour moi. C’était un moment vraiment stressant. J’avais à cœur de transformer l’essai, cette fois, auprès de mon coach et de confirmer mon plein engagement dans l’aventure. Ça représentait un gros défi !
Comment s’est passé le choix de la chanson « J’étais là » de Zazie ?
Un gros défi aussi ! À la base, on a choisi plusieurs textes de chansons, surtout des textes qui appelaient un certain travail d’interprétation. « J’étais là » de Zazie s’est vite démarquée, par la dureté de l’histoire qu’elle raconte, la tension et les regrets qui y sont palpables, la force de ses mots… Elle m’a donné envie de donner le meilleur de moi-même. J’ai pu la travailler avec mon ami Jean-Vincent Servetto. C’est lui qui m’a soufflé l’idée de crier « rien », en le laissant en suspens, à la fin de la chanson comme avait pu le faire Grégory Lemarchal pour son interprétation de « Et maintenant » de Gilbert Bécaud, lors de la Star Academy. De cette manière, j’ai voulu rendre hommage à cet immense artiste que nous admirons beaucoup Jean-Vincent et moi…
Pour l’épreuve des K.O. comme pour ton audition à l’aveugle, tu as chanté avec ta voix mais aussi avec tes tripes ! Tu vis les textes et musiques que tu interprètes ! D’où puises-tu cette inspiration ? Qu’est-ce qui t’anime ?
J’ai toujours su que j’avais envie de chanter mais je n’ai commencé à l’assumer réellement que depuis l’an dernier, pendant ma formation à la Music Academy International de Nancy. Dans la vie, je suis quelqu’un d’impulsif et d’entier. Je pense l’être aussi dans mes interprétations. C’est naturel. Il n’y a pas de calcul. Je chante avec le cœur et j’affectionne tout particulièrement les chansons à textes. Elles me permettent d’exprimer ce que j’ai de plus cher en moi, ce qui me porte, qui me fait rêver et avancer au quotidien : ma passion…
Tes études à la Music Academy International de Nancy t’ont beaucoup apporté ?
Ça m’a beaucoup apporté musicalement. C’est une école prestigieuse, les professeurs sont géniaux… Grâce à leurs conseils, j’ai appris à croire en moi. C’est ce qui a fait la différence entre ma première participation à The Voice et aujourd’hui ! Les deux années qui se sont écoulées ont été très enrichissantes sur le plan artistique. J’ai pu gagner en expérience et l’opportunité s’est même présentée de partager ce que j’ai pu apprendre, en intervenant au sein d’une école de musique (Spartimusica, ndlr), chez moi, à Bastia. La transmission est pour moi une notion très importante…
Tu sembles aussi très déterminé… Tu as déjà pris ta revanche par rapport à ta première participation à The Voice, il y a 2 ans. Les épreuves s’enchaînent. Comment appréhendes-tu la suite ?
J’essaye de ne pas tirer des plans sur la comète. Je travaille beaucoup. J’ai bien sûr envie de réussir, d’aller le plus loin possible dans l’aventure, mais je prends les étapes les unes après les autres. Je vis le moment présent, sans vraiment me projeter sur l’avenir. Je veux rester concentrer et vivre pleinement chaque épreuve. Je suis quelqu’un de terre-à-terre…
Qu’est-ce qui a motivé ton choix d’intégrer l’équipe de Soprano ?
C’est Célia, ma petite sœur, est une grande fan de Soprano… Elle a pour ainsi dire influencé mon choix. Sur le moment, également, j’ai vraiment été touché par sa spontanéité. Il s’est passé quelque-chose quand il m’a parlé. Tous les coachs m’ont ému aux larmes par leurs mots. Mais Soprano a eu ce petit truc qui a fait la différence…
Avec quel artiste rêverais-tu de collaborer ?
Il y en a bien sûr beaucoup. Soprano, mon coach, en fait d’ailleurs partie. J’ai aussi un gros coup de cœur pour Vianney. Son écriture, sa façon de concevoir la musique, en faisant la part belle à la modernité et à l’acoustique, en laissant libre cours à toutes les émotions de la vie, des plus futiles aux plus fortes ou inattendues. J’aime pas, j’adore…
Est-ce que déjà des projets se dessinent pour toi ?
C’est plus des croquis que des dessins. J’ai beaucoup de discussions, de propositions, de projets… Ça me touche énormément. J’ai envie de faire le plus de choses possibles, mais, dans l’immédiat, je préfère garder les yeux rivés sur The Voice pour réaliser le meilleur parcours possible et ne rien regretter par la suite.