Après plusieurs places de grandes et petites villes, au cours de ces derniers jours, c’était ce samedi autour de Rome, la capitale de l’Italie, de se rebeller contre Matteo Salvini et la Lega (Parti d’extrême droite).
Cette importante mobilisation populaire a débuté il y a un mois à Bologne.
Actuellement en tournée dans l’Emilia Romagna, l’ancien vice-premier ministre fait campagne pour sa représentante, la sénatrice Lucia Borgonzoni, en vue des élections régionales face à la gauche et Stefano Bonaccini, président sortant et candidat à sa propre succession.
Le scrutin aura lieu au mois de janvier et promet d’être disputé.
Une fois de plus, une place, sur une des plus grandes places de Rome, devant la basilique Saint-Jean de Latran, était remplie, malgré la pluie, de manifestants se définissant comme des « sardines » et munis, pour l’occasion, de poissons fabriqués avec du papier aluminium.
Plusieurs pancartes arborant le slogan « Modena non si lega » étaient également visibles dans la foule.
Ils étaient environ 15 000 à s’élever contre l’extrême droite, en entonnant le chant révolutionnaire italien « Bella Ciao« .
Le compte Twitter des Sardine di Roma indique que : « L’hymne de la Libération a résonné dans une manifestation spontanée, pacifique et humaine, face à une Italie tamisée par la violence, l’intolérance et des discours sans dignité et sans valeurs républicaines ».
Une image forte qui est, en l’espace de quelques heures, a fait le tour du monde par le biais des réseaux sociaux.
Pour la petite histoire, « Bella Ciao » a traversé les décennies et s’est imposée comme le symbole de la révolte italienne qui célèbre l’engagement dans le combat antifasciste.
C’est durant l’après-guerre, dans les années 50, que ce chant a été enregistré, pour la première fois, par Giovanna Daffini, accompagnée de son mari à la guitare.
Le symbole et le message véhiculés par « Bella Ciao » relatent des années de souffrances et de quête de liberté, à mille lieues, sans aucun doute, du remix de l’été de 2018 de Maître Gims, Vitaa, Dadju et Slimane comme de la réussite du casse du siècle de la série Netflix La Casa de Papel…
Crédit Screenshot : @SardineDiRoma / Twitter
