Globetrotteuse musicale, Meÿ nous a littéralement impressionnés. Elle revisite les tubes du moment, munie de son violon et de sa loop station. Des covers exécutés avec génie, parfois avec l’aide de Chaël, un chien tout mimi de race Shiba Inu. Originaire de Bordeaux, cette brillante intermittente du spectacle de 29 ans a de la suite dans les idées. Comme en témoigne sa dernière reprise du titre « There’s Nothing Holdin’ Me Back » de Shawn Mendes qui est un véritable petit bijou. Cela méritait bien une interview dans notre rubrique « Coup de Cœur ».
Meÿ, d’où vient ta passion pour la musique ?
Sûrement du ventre de ma maman, je me souviens très bien, non en fait je ne m’en souviens pas vraiment mais elle aime me raconter qu’elle adorait mettre de la musique très fort dans la maison et que souvent ça me faisait déjà bouger.
Pourquoi le violon ?
J’ai été inscrite très jeune à de l’initiation musicale pour les tous petits, je voulais faire de la contrebasse sauf que j’étais vraiment trop trop petite, j’ai donc commencé le violon à 7 ans, pas moyen de changer de famille d’instruments, corde power !
Comment as-tu fait tes armes ?
Ecole de musique à 7 ans donc, j’ai eu la chance de rentrer au Josem à mes 13 ans, c’est un orchestre symphonique de l’entre deux mers, un peu spécial, vraiment à la cool bien que basé sur le classique.
Je suis partie jouer au Zénith de Montpellier avec les Ogres de Barback dès mon entrée au Josem.
J’ai terminé premier violon sur la tournée avec la Rue Kétanou, du bonheur à l’état pur, j’ai vite capté ce que je voulais faire dans la vie…
Comment t’es-tu orientée vers la Loop Station ?
Il y a quelques années, je suis rentrée dans une formation pro dans la musique sur Bordeaux le Ciam.
J’ai passé mon audition avec de la loop et je me souviens que ce n’était pas tellement ça…
J’ai toujours voulu prendre ma revanche et j’aime faire du looper car je peux réellement tout entreprendre.
Quelles sont tes influences musicales et ta chanson préférée ?
Oula mais ce n’est pas facile de répondre à ce genre de question comme ça…
J’aime tellement de choses en musique : classique, metal, reggae, électro et j’en passe.
Je puise mes influences, je pense, dans la musique du monde avec un savant mélange de musique actuelle.
J’adore « Imagine Dragons » par exemple, je suis totalement fan de « Fatoumata Diawara« , bref la liste est longue mais j’ai envie de rajouter, « System of a down forever« .
Où aimes-tu te produire le plus souvent ?
Encore une question pas facile… J’aime le contact avec le public mais je pense avoir un faible pour les festivals, après tout j’ai grandi avec eux, avec les bars aussi tu me diras.
Dans ton répertoire, plutôt covers ou plutôt créations ?
Mais les deux ! La cover c’est hyper cool, avec le looper je peux reprendre la chanson à ma sauce, je m’amuse à triturer le tout et j’aime que les gens reconnaissaient ce que je fais.
La compo c’est autre chose, ça vient de plus profond, j’aime poser des textes et écrire ce que je ressens au fond de moi, c’est un autre travail et je fais vraiment la part des choses entre covers et créations.
Qu’est-ce qui t’inspire dans ta démarche de composition ?
Le voyage c’est une évidence, aussi parce que je suis influencée beaucoup par la musique du monde.
J’aime composer dans mon camion, posée dans la montagne, au bord de la mer ou dans un autre pays, je prends tout mon matos et hop on y va !
Avec quel(le) artiste rêverais-tu de collaborer ?
Mezerg pour le coté musical, c’est un ouf, j’aime son coté technicien liant le boom boom ça marche !
Keny Arkana pour les textes, poétesse des temps modernes, je kiffe !
Puis bon plein d’autres quoi, je vais pas cracher sur Muse par exemple.
Que représente pour toi le statut d’intermittente du spectacle ?
La liberté, financière déjà parce que franchement c’est cool d’avoir un salaire tous les mois juste pour travailler ton projet.
La valorisation du métier de musicien. L’intermittence c’est aussi de pouvoir encadrer un tout, pour que le musicien soit déclaré dans un bar par exemple, bref un statut en or !
Quels sont tes projets ?
Continuer de travailler le projet Meÿ à fond, tourner le plus possible en France et puis ailleurs, enregistrer un E.P, continuer les sons, collaborer avec des artistes (d’ailleurs un son va bientôt sortir avec un super artiste que vous connaissez bien), bref ne rien lâcher.
Crédit Screenshot : Mélanie Bruneteau / Meÿ