Accueil Coup de Coeur Katerina Kovanji, du local à l’universel avec son album « Corsica Lirica »

Katerina Kovanji, du local à l’universel avec son album « Corsica Lirica »

Par La Rédaction

Elle était sur scène ce vendredi. Depuis le Parvis du Bastion de France, à Porto-Vecchio, en Corse-du-Sud, elle a enchanté un large public de mélomanes, à l’invitation de la Ville. L’occasion pour Katerina Kovanji, éblouissante mezzo-soprano originaire de Saint-Pétersbourg, de présenter son album « Corsica Lirica« , donnant une nouvelle dimension à des chansons corses emblématiques. Une véritable passerelle artistique et culturelle, entre la Russie et l’Île de Beauté dont elle est littéralement tombée amoureuse. Rencontre Coup de Cœur, avec une artiste, dans toute sa splendeur…

Katerina, d’où vient ta passion pour la musique ?

D’abord, j’ai commencé à chanter en même temps que parler. 

Plus tard dans mon enfance, j’ai été remarquée pour une aptitude particulière et ai été orientée vers des études de piano.

Le chant est apparu plus tard vers l’âge de 12 ans. 

Pourquoi le chant lyrique ?

C’est devenu mon rêve des la première fois où j’ai pu assister à un spectacle de chant au théâtre Marinskii.

Je suis immédiatement devenue fébrile à cette écoute.

Comme cette expérience avait provoqué  une émotion intense, j’ai voulu découvrir ce que cela pouvait être, vécu par les chanteurs.

À partir de ce jour, je me suis mise à écouter en boucle Pavarotti, Domingo… leurs photos étaient mes posters aux murs de ma chambre, aux côtés de ceux de Maria Calas et Montserrat Caballe

Ils étaient mes idoles comme pouvaient l’être des rockstars pour d’autres adolescents. 

Comment as-tu fait tes armes ?

J’ai voulu très tôt prendre des cours de chant lyrique individuels, mais les professeurs -tout en appréciant la voix- me considéraient comme étant trop jeune (12-13 ans).

J’ai donc commencé par chanter puis diriger au sein de chorales dès l’âge de 9 ans. Ensuite, les cours de chant ont pu débuter dès l’âge de 14 ans.

Après quoi, vinrent le conservatoire puis la faculté de musique de Saint-Pétersbourg, à 16 ans. 

Quelles sont tes influences musicales et ta chanson préférée ?

J’aime les interprètes puissants comme Whitney Houston ou Dalida, mais j’aime aussi Frank Sinatra

Ainsi mes airs favoris -hors de mon registre- étaient « Strangers in the night », « I will always love you », « Je suis malade » -jusqu’à ce que je découvre « Hosana in Excelsis » de Bruno Susini qui en fait désormais partie. 

Où aimes-tu te produire le plus souvent ?

J’aime les les salles de philharmonie, particulièrement en Russie.

Mais aussi les palais qui offrent des salles de représentations grandioses et enfin les théâtres italiens à l’acoustique exceptionnelle.

Des différentes grandes scènes sur lesquelles tu as déjà pu te produire, quel est ton meilleur souvenir ?

C’est bien sûr pour moi un honneur unique de pouvoir me trouver au palais du Kremlin (devant plus de 6 000 personnes) qui est la première scène de la fédération de Russie.

Le théâtre Massimo Bellini de Sicile est aussi un souvenir impérissable, débutant alors sur une scène internationale reconnue.  

Dans ton répertoire, plutôt covers ou plutôt créations ?

Difficile à répondre puisque la majorité de mes airs sont des interprétations.

Je reprends principalement des airs de compositeurs légendaires mais aussi des chansons de Piaf, Aznavour, Dalida ou Andrea Bocelli.

Avec l’album « Corsica LIRICA », j’interprète des chants traditionnels corses en version lyrique

Qu’est-ce qui t’inspire dans ta démarche de composition ?

Cela dépend selon la thématique et varie de l’héritage patriotique ou folklorique. 

Avec quel(le) artiste rêverais-tu de collaborer ?

Roberto Alagna ou Freddie Mercury

Comment l’album « Corsica Lirica » est-il né ?

Vivant une partie de l’année en Corse, je suis passionnée par les chants et musique de l’île.

Nos amis et public souhaitaient de plus en plus fréquemment m’écouter interpréter certains airs.

J’ai finalement osé me lancer avec mon pianiste créateur Alexander Bogachev, qui a fait les arrangements formidables m’accompagnant sur l’album. 

Comment as-tu procédé pour le choix des chansons ?

Ce sont mes préférées car je les trouve authentiques, éternelles mais surtout mélodieuses.

Quels sont tes projets ? 

Dans l’immédiat, je me prépare  à une série de concerts à la philharmonie de Saint-Pétersbourg -l’un d’entre eux inclura des chants corses traduits en russe.

La fin de cette année devrait aussi me faire revenir en France pour interpréter le rôle principal de l’opéra de Mozart « Les Noces de Figaro » ainsi qu’une série de concerts.

Enfin, je suis aussi en début de préparation pour les concerts du palais du Kremlin.

Un nouvel album est aussi en préparation, en langue russe. 

Crédit Photo : Katerina Kovanji / Ortale d’Alesani / David Aïdan Bonifaci

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