C’est dans ses racines normandes que Burkingyouth puise son énergie. Une énergie vivante et contemplative, qui nous attrape sans avoir eu le temps de s’en rendre compte. Au croisement des sonorités soignées d’une pop claire et envoûtante et des rythmes aériens d’un rock poli par le temps, c’est avec la conviction que cette énergie peut être rendue accessible à chacun que Burkingyouth s’adresse à nous. Seul sur scène, libre et sans filet. Rencontre.
(Crédit Photo : Pauline Leclercq).
Burkingyouth, d’où vient ta passion pour la musique ?
J’ai eu la chance de pouvoir commencer la musique très jeune avec l’apprentissage de la guitare. C’est donc une passion de longue date avec laquelle j’ai grandi en quelque sorte. Mes années de pratique et mes premières expériences de groupe ont été très formatrices, et m’ont toujours aidé à m’exprimer en musique.
Aujourd’hui à 29 ans je continue à avoir une passion forte pour la musique et à prendre un réel plaisir à jouer, composer, enregistrer et partager ce que je fais.
Comment as-tu fait tes armes ?
Mon apprentissage a commencé par plusieurs années de cours de guitare, qui m’ont permis d’appréhender au mieux la maitrise de l’instrument. J’ai ensuite complété ce parcours par moi-même, m’imprégnant des univers d’artistes que j’apprécie pour essayer progressivement de forger le mien.
Quelles sont tes influences musicales et ta chanson préférée ?
J’aime souvent parler plus de références que d’influences à proprement dire. Celles-ci m’ont permis de modeler mon univers depuis le début de ma vie musicale, mais j’essaye également de m’en détacher dans l’exercice de création pour en former un univers qui m’est propre.
Evoluant principalement en langue anglaise pour le moment, j’aime citer parmi elles beaucoup d’artistes britanniques, des fameux Beatles, à des références plus récentes comme Coldplay (premières années), Radiohead, The Verve, ou encore beaucoup plus actuelles telles Ben Howard, Foals ou James Bay.
J’écoute vraiment de tout par ailleurs, aime l’éclectisme et suis toujours très curieux de nouvelles découvertes.
Où aimes-tu te produire le plus souvent ?
Je trouve que l’expérience de la scène est un exercice privilégié dans la vie d’un musicien, ou d’un artiste. J’aime ces moments d’échanges et de partage que je trouve incontournables et importants, c’est en quelque sorte donner vie à un morceau.
J’essaye de me produire là où les opportunités se présentent : dans les bars, dans les manifestations, les établissements publics ou les salles de concert. J’ai parfois eu la chance de pouvoir effectuer la première partie d’artistes nationaux. Et je dois avouer que jouer dans des lieux prévus à cet effet est particulièrement confortable et appréciable. Tout étant réuni pour que le moment que le public et l’artiste passent ensemble se déroule dans les meilleures conditions.
Dans ton répertoire, plutôt Covers ou plutôt Creations ?
Etant plus jeune et avec mes précédentes formations nous avions l’habitude de conserver une certaine part de reprises dans nos sets. Avec les années, mes projets ont évolué, mon répertoire de compositions s’est étoffé, et c’est désormais celui que je préfère partager. C’est ici où j’essaye d’exprimer le plus mon univers.
Cela dit je conserve toujours un certain nombre de reprises pas très loin à disposition, que j’interprète de temps à autres, selon le contexte et les lieux, qui sont toujours appréciées du public.
Qu’est-ce qui t’inspire dans ta démarche de composition ?
Mon processus de création s’inspire de beaucoup choses du quotidien. Ce peut être une situation, une rencontre, un paysage, quelques mots, une sensation, ou même parfois l’actualité, qui déclenchent une première idée – mélodie ou texte.
S’en suit un travail autour de cette idée, qui vise à la faire vivre, lui donner l’atmosphère souhaitée et essayer d’exprimer la sensation qui a formé cette idée initiale. Cela peut prendre du temps, mais la précipitation n’est pas toujours un allié ici.
Avec quel(le) artiste (nationale ou internationale) rêverais-tu de collaborer ?
Nous vivons une époque à la fois étonnante et formidable, où l’on assiste à une profusion de talents en tous genres, Music Covers & Créations en met quotidiennement à l’honneur et c’est vraiment super. Je suis sûr qu’une collaboration de nombreux artistes nationaux, comme locaux pourraient voir le jour et être bénéfique.
Si je devais donner un souhait de collaboration actuellement, ce serait je pense dans un premier temps sur la réalisation sonore d’une future production (album ou EP). Ma volonté ou mon choix se porterait probablement vers un artiste dont l’univers me parle particulièrement, et avec lequel un travail commun me semblerait intéressant, même s’ils n’appartiennent initialement pas à la même esthétique. Je pense par exemple à l’artiste électro SUPERPOZE, ou SAGE sur un registre plus pop.
Quels sont tes projets ?
Après quelques expériences de groupe il y a plusieurs années, et un temps de pause m’ayant permis de murir artistiquement, j’ai souhaité m’orienter vers un nouveau projet – solo – qui me tenait à coeur et me permettrait de laisser libre cours à ma créativité. C’est ainsi que Burkingyouth est né en 2017.
J’évolue sur un registre je qualifierais que de pop/rock, seul sur scène, et chantant majoritairement en langue anglaise, que je trouve plus mélodieuse et parfois plus adaptée à mon univers actuel. Mais je m’essaye ponctuellement également à la langue de Molière, qui bien que plus difficile reste ma langue natale reste importante pour moi.
Que représente pour toi la sortie de ton nouvel single, EP, album ? Quel en est le fil conducteur ?
Là où mon premier EP « From The World » en 2018 m’avait permis de faire mes premières armes en autoproduction, le second « Fire », sorti fin 2019, m’a aidé à affirmer mon univers et le diffuser plus largement.
Il comporte 5 titres, travaillés pendant près d’un an, avec le fil conducteur du feu. Thématique dont j’ai essayé de traiter les différentes propriétés tout du long de l’EP : la lumière, la chaleur, l’aveuglement, la brûlure ou la destruction.
J’aspire désormais à continuer à le défendre sur scène, à donner vie à ces morceaux et le partager en live avec le public.
À propos de l’EP « Fire » :
« Le sens des ambiance. » – Rock&Folk
« Des débuts gracieux. » – Télérama
« Burkingyouth nous montre l’étendue de son talent d’auteur en à peine 4 titres » – W-Fenec
« D’une justesse remarquable » – Les Oreilles Curieuses« Pas besoin d’insister pour fredonner avec lui » – Rock Made in France« 5 petites bombes » – Paris Move« Un artiste touchant d’authenticité » – Nouvelle Vague
« Des mélodies efficaces et envoûtantes » – Froggy’s Delight« Un EP très atmosphérique, mélodique et détendu » – Nawak Posse« Burkingyouth manie […] les sonorités floues et les émotions voilées avec beaucoup de délicatesse – et de maturité » – Abus Dangereux