Coup de projecteur sur un projet original qui fait son chemin sur la toile.
À 31 ans, Michè Dominici est un artiste déjà bien ancré dans le paysage musical corse. Mais pas que…
Membre du groupe de pop rock anglophone Four Kicks, il sillonne les scènes, depuis plusieurs années, et enchaîne les représentations aux quatre coins de l’Europe.
Depuis son village Parata d’Orezza, en Castagniccia, il a mis à profit sa période de confinement, de retour aux sources, avec l’enregistrement de compositions personnelles en anglais.
Avec les moyens du bord
Via sa page Facebook « Michè« , il vient de dévoiler la chanson « Hometown » dont il a composé la musique sur un texte de Roman Gaume, avec les guitares électriques de Brice Colombier, la basse de Nicolas Zimako et les claviers de Martial Paoli.
Michè en a réalisé le clip. Avec les moyens du bord.
Au fil de celui-ci, il met en musique sa vision du confinement et toute l’imagination qui l’anime.
C’est une marionnette qui y tient le premier rôle, de la maison de famille aux ruelles du village, avec une floppée d’émotions à la clé !
« J’adore illustrer les chansons que je compose » dit-il. « Cette chanson parle de mon retour en Corse, du besoin que j’ai ressenti de retrouver mes racines après tant de voyages et d’aventures ».
Et d’ajouter : « Vu que je suis enfermé au village, avec un mini studio de fortune, et sans moyens, j’ai décidé de mettre en scène cette marionnette, qui résume bien l’histoire ».
« C’était une volonté de montrer aussi qu’avec une carte son, 4 micros et un téléphone on pouvait quand même créer des choses et les partager ».
La batterie au coeur
C’est à l’âge de 3 ans que Michè Dominici a « littéralement flashé sur la batterie » dit-il. « Et je me suis toujours juré d’en faire mon métier ».
Tout s’est ensuite enchaîné très vite, au cœur d’une famille d’artistes.
« Pendant ma scolarité, je jouais dans les pubs de Corse avec des groupes dont les membres étaient bien plus âgés que moi ; d’ailleurs je n’avais même pas l’âge de fréquenter ces établissements » lance-t-il dans un large sourire.
De quoi monter en compétences et voir plus loin pour ce talentueux jeune musicien.
« Cela m’a permis de progresser et de me faire un peu d’argent de poche ».
« Après l’obtention du baccalauréat, j’ai décidé de bouger sur Nancy pour suivre la formation MAI (Music Academy International, ndlr) » explique-t-il.
« Je n’ai pas pu terminer le cursus car des opportunités s’offraient à moi. Je me suis alors installé à Nice pendant 5 ans où j’ai pu rencontrer énormément de musiciens et collaborer avec beaucoup d’artistes ».
« Une fois mon réseau pour ainsi dire crée, j’ai décidé de faire l’inverse, de retourner en Corse, pour travailler avec les projets insulaires, et de prendre l’avion tous les 3 jours pour rejoindre mon groupe Four Kicks avec qui je tourne beaucoup en Europe ».
Succès sur la toile
« S’en sont suivis beaucoup de concerts et d’enregistrements studio. Au fil des années, j’ai commencé à composer des chansons pour les artistes, pour des documentaires, et plus récemment pour moi ».
Côté projets, justement, Michè envisage « la création d’un studio d’enregistrement en Orezza, sa région natale ».
« Mais aussi la préparation d’un EP personnel, beaucoup de musiques de documentaires, des enregistrements studio pour le chanteur Lionel Giacomini, Doria Ousset, les groupes I Messageri et A Pasqualina, et si je peux reprendre l’avion, des concerts avec Four Kicks ».
En attendant, un grand bravo à lui pour cette magnifique chanson et ce magnifique clip « Hometown ».
« Hometown » qui a d’ailleurs su conquérir le cœur de plusieurs milliers d’internautes, bien au-delà de l’Île de Beauté… Un succès amplement mérité !
Parmi ses autres récents projets, Michè a composé, toujours avec son compère nantais, Romain Gaume, une chanson pour venir en aide à une association reconnue d’utilité publique, A Fratellanza, basée à Bastia, en Haute-Corse.
Cette dernière oeuvre au service des plus déshérités, en leur mettant notamment à disposition une structure d’accueil, de jour et de nuit.
Cette chanson intitulée « Lifetime » a été mise en vente au prix d’1 euro sur les plateformes et a permis à ce jour de récolter 1 000 euros qui seront reversés à l’association par l’artiste.