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Olivier Dargellès, la créativité musicale et le partage au cœur

Par La Rédaction

Puisant son inspiration dans un univers résolument éclectique, Olivier Dargellès a plus d’une corde à son arc musical. Chanteur émérite, poète, auteur et compositeur, il s’est récemment lancé dans un projet éclairé et éclairant, symboliquement baptisé « DARGO Maniac » et au fil duquel il privilégie la rencontre et le partage avec de jeunes interprètes. Explications.

Olivier Dargellès, d’où vient votre passion pour la musique ?

De la toute petite enfance avec les quelques vinyles de la famille : Éric Clapton, Jimi Hendrix, Cream, Deep Purple… De mon premier achat à un âge où pour cela on demande à sa mère si on peut mettre dans le caddie, non pas un jouet, mais un disque choisi un peu au hasard dans les rayons d’un Prisunic (aujourd’hui Monoprix…), entre les légumes, la viande, et les boissons : un Best of de Jerry Lee Lewis… D’avoir vu les films des festivals de Monterey et de Woodstock (en prenant les Who en pleine face)… D’écouter en boucle une cassette de Janis Joplin… D’user les Beatles jusqu’à la corde tout en lisant les textes imprimés dans les albums Rouge et Bleu… etc. jusqu’à l’infini et mon au-delà…

Quel a été votre parcours jusqu’à ce jour ?

J’ai été chanteur dans différents groupes de Blues, Boogie, Soul… Pour jouer la musique des Animals, Doors, CCR, Wilson Pickett, Muddy Waters, John Lee Hooker et consorts… J’ai ensuite monté quelques formules duo et trio en Blues électro-acoustique et Jazz… Puis dans les années 90 j’ai pris un virage radical pour foncer vers des covers de Led Zeppelin, Smashing Pumpkins, Soundgarden, Red Hot Chili Peppers, Cake etc. Et pour finalement « terminer » cette séquence musicale d’une autre époque, il y a vingt ans environ, avec un groupe qui cette fois-ci jouait mes compositions en français. Cela nous a permis, notamment, de partager la scène avec des noms bien connus des 90’s tels que Luke, Kyo, ou encore Aston Villa.

Comment le projet DARGO Maniac a-t-il vu le jour ?

Le plus simplement du monde, en entendant la belle voix d’une jeune auteure-compositrice, Radia Zeghari (« Une fleur qui nous aurait donné ses pétales » m’a dit un de mes amis en l’écoutant). Elle m’a réveillé d’un long sommeil en me donnant l’envie d’écrire, à nouveau. À partir de là j’ai enclenché, il y a moins d’un an, le projet DARGO Maniac, dont Radia Zeghari fait d’ailleurs partie pour avoir enregistré deux de mes chansons. Une fois mon nouveau répertoire suffisamment étoffé, j’ai alors cherché ses interprètes et ses musiciens, autour de moi, à Nice et ses environs ; privilégiant au démarrage les rencontres de proximité pour un travail en toute simplicité, liberté, et surtout complicité.

Comment s’articule-t-il ?

En laissant choisir chacune et chacun parmi mes chansons, selon sa préférence. Aujourd’hui sept sont enregistrées avec Radia Zeghari (2), Tiroots (3), AnthyØff (1), et Øslhow (1). Au moment où l’on se parle deux sont au mixage, pour Tiroots et Kiwi ; et deux seront enregistrées ce mois de septembre avec deux chanteuses : Kiwi (pour son second titre), et Feuille Morte.  

Quels sont les thèmes qui vous inspirent dans votre démarche de composition ?

Classiquement la valse des sentiments, nos vies à fleur de peau, mais aussi les petits et grands chaos de notre temps. En donnant du sens au texte, sans l’/s’appesantir (essayer…).

Le choix des interprètes est important dans votre projet. Quel est, selon vous, le profil d’un bon interprète ?

Être le plus honnêtement possible au plus près de soi-même. Chanter en vérité, a minima sa vérité. Saisir véritablement le sens des mots, des plus légers et superficiels aux plus engageants. Chanter pour la seule belle raison d’aimer le faire. En avoir l’envie et le plaisir. Chanter les mots d’un autre mieux que s’ils étaient les siens. En fait, être un parfait imposteur, c’est-à-dire être celui ou celle dont on est sûr et certain qu’il ou elle a écrit la chanson, alors que pas du tout…

Vous avez à cœur de collaborer avec des jeunes talents, de révéler ces derniers au grand public. Qu’est-ce qui vous a incité à vous lancer dans cette voie ?

D’abord le fait qu’à aucun moment, dans mon esprit, il n’a été question que je chante moi-même mes chansons. C’est à partir de ce postulat que j’ai écrit et composé librement des textes au masculin, au féminin, aux thèmes et aux mélodies variés ; pour ensuite avoir le plaisir de les proposer à qui voulait bien les chanter. Il se trouve que mes chansons ont notamment « parlé » à de jeunes interprètes, et/ou talents naissants, émergeants… Cela me va très bien, génère de belles énergies, et si par la même occasion me permet de faire la lumière sur eux, alors c’est parfait.

Quel est votre instrument préféré ? Et le style musical dans lequel vous vous sentez le mieux ?

Pour l’instrument, le piano (je n’en joue pas), et pour le style en tant qu’ex pratiquant, le Blues. En tant qu’auditeur, passionné boulimique, et collectionneur, véritablement toutes les musiques, sans œillères, hontes, ni casque antibruit : depuis les génériques de « L’île aux enfants » et « Chapi Chapo » jusqu’au Métal le plus décapant, en passant par la pop anglaise des sixties aux nineties, les musiques de films, musiques électroniques, psychédéliques, le Rock’n’roll, Garage Band, Soul, Funk, la paillette kitsch Disco, Reggae, Jazz, Grunge, Rock Indé, Ska etc. Et la chanson française (sourire).

Quel(le) est l’artiste que vous admirez le plus avec lequel/laquelle vous aimeriez collaborer ?

J’admire déjà parmi les artistes établis de la scène française d’aujourd’hui, toutes générations et pourquoi pas tous styles confondus, celles et ceux qui dépassant leurs timidités légendaires me feront le grand plaisir d’une invitation à travailler ensemble ! (rires…) Ou qui répondraient favorablement à mes appels du pied… You Welcome !

Les collaborations sont importantes ?

Je ne conçois pas de faire de la musique, des chansons, du son, seul. Donc oui, essentielles !

Quels sont vos prochains projets ?   

Me faire encore mieux connaitre auprès de décideurs et artistes pour faire de belles choses ensemble. De toute manière, continuer ce que DARGO Maniac a commencé à générer de positif, tant sur un plan artistique que sur le plan humain (indissociable), en faisant de nouvelles connaissances qui seront autant d’opportunités à écrire toujours plus de chansons !

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