Accueil News Notre-Dame de Paris en flammes : Deux poètes du XIXème l’avaient-ils prédit ?

Notre-Dame de Paris en flammes : Deux poètes du XIXème l’avaient-ils prédit ?

Par La Rédaction

En ce Lundi Saint, une tragédie a frappé de plein fouet une capitale, un pays, tout un continent, la Chrétienté dans son ensemble. Toutes et tous effondrés. Joyau architectural et historique du XIIème siècle, l’emblématique et majestueuse Cathédrale Notre-Dame de Paris en flammes. Quelles terribles images, un désastre sans nom qui paraît irréel ! Deux poètes du XIXème siècle ayant chacun écrit un texte intitulé « Notre-Dame de Paris » l’avaient pour ainsi dire prédit…

Gérard de Nerval a publié en 1832 un poème intitulé « Notre-Dame de Paris » et figurant dans son recueil « Odelettes » :

« Notre-Dame est bien vieille : on la verra peut-être
Enterrer cependant Paris qu’elle a vu naître ;
Mais, dans quelque mille ans, le Temps fera broncher

Comme un loup fait un bœuf, cette carcasse lourde,
Tordra ses nerfs de fer, et puis d’une dent sourde
Rongera tristement ses vieux os de rocher !
Bien des hommes, de tous les pays de la terre,
Viendront, pour contempler cette ruine austère,
Rêveurs, et relisant le livre de Victor :
Alors, ils croiront voir la vieille basilique,
Toute ainsi qu’elle était, puissante et magnifique,
Se lever devant eux comme l’ombre d’un mort ! ».

Dans son recueil « Loin du foyer » (1835), Antoine de Latour a également écrit un poème intitulé « Notre-Dame de Paris » :

« Ce poème vivant, seconde Notre-Dame,
Qui doit se voir encore debout à l’horizon,
Quand l’autre qui l’inspire et dont il prend le nom,
Aura dans la poussière exhalé sa grande âme ;

Ce colosse qu’un soir de son rêve de flamme 
L’artiste a vu sortir, fait d’or et de limon,
Ce chant aux mille échos, où l’ange et le démon
Mêlent le cri du tigre au soupir de la femme ;

Ce livre de l’enfer et du ciel, le voici : 
Lisez, mais si vers vous un pauvre enfant transi
Tend la main pour sa sœur qui danse sur la place,

Donnez, ne comptez pas, c’est Dieu qui comptera ; 
Donnez, que votre cœur, en voyant l’humble tasse,
Se rappelle toujours la brune Esméralda ».

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