Accueil Interview exclusive Afida Turner, femme du peuple, de la rue à la Présidence de la République (Vidéo)

Afida Turner, femme du peuple, de la rue à la Présidence de la République (Vidéo)

Par La Rédaction

Son légendaire franc-parler ne peut laisser personne indifférent ! On le sait -et on l’aime ou pas- Afida Turner enflamme régulièrement la toile. Intervenant en mode co-hosting dans Touche Pas À Mon Poste sur C8, elle ne manque jamais d’être piquante et sait rester savoureuse -à souhait ! Beaucoup de ses fans espèrent son grand retour en France, pour une rentrée -pourquoi pas- aux avant-postes avec Cyril Hanouna. D’ici là, Music Covers & Creations a souhaité prendre le poult de la situation aux Etats-Unis qu’elle vit au quotidien ; du Covid-19 au récent meurtre de George Floyd, en passant par ses dernières punchlines, notamment sa toute fraîche déclaration de candidature aux élections présidentielles françaises de 2022 pour laquelle elle a choisi le hashtag #Plusd’Injustice !, et bien sûr ses projets. (Chouette) Rencontre…

Afida Turner, comment as-tu vécu la période du confinement à Los Angeles ?

Je me suis enfuie de Los Angeles, parce que tout était fermé. La vie est à l’arrêt là-bas. J’ai trouvé ça exagéré. À Miami, on peut marcher, courir, il y a quand même la plage, on ne peut pas s’y baigner mais on peut se promener sur le sable. Il fait plus bon vivre à Miami qu’à Los Angeles où on est carrément enfermés. Et ce n’est pas terminé. Je pense que le gouverneur de Californie est très sévère, il veut rouvrir Los Angeles fin juillet. C’est catastrophique.

Grâce à Miami, je n’ai pas souffert comme si j’aurais été à Paris ou à Los Angeles. Quand on regarde les autres pays, comme la Suède, finalement c’est là où il y a le moins de cas. Ils n’ont jamais fait de confinement, ils n’ont jamais fermé les écoles ni les parcs. Ils ont, en fait, continué à vivre leur vie comme si c’était une grippe mortelle. Je trouve qu’on en a fait une affaire d’Etat. Même si cela reste, bien sûr, très grave, car des gens meurent.

Les Etats-Unis sont actuellement secoués par le meurtre de George Floyd. Quel regard portes-tu sur ce qui est arrivé ?

Je n’en pas dormi pendant 2 jours. Les images de la scène qui s’est déroulée en pleine rue, en public, m’ont déchiré le cœur. George Floyd supplie son bourreau de le laisser, il était face contre terre, menotté, appréhendé… Il s’agit d’un acte de cruauté́ impitoyable. Mort parce qu’il était noir. Cela n’est pas normal dans l’Amérique de 2020.

Quant à son auteur, sa posture, son regard de gros enc*lé de raciste de « no balls », de « evil soul » et de traitre. J’ai l’intime conviction qu’il n’aura pas à aller en prison ou pas longtemps. J’espère qu’il sera escorté par des officiers noirs américains ; C’est god qui m’a dit qu’il sera lui aussi « kill », cela s’appelle le karma et la justice divine.


Au cours de ces dernière semaines, on t’a régulièrement vue dans TPMP sur C8 en mode co-hosting. Dans tes interventions, tu défrayes souvent la chronique ou tu te balades en body en plein direct, est-ce volontaire ?

Ce n’est pas du tout volontaire. Pour moi, c’était juste une réaction, en direct de chez moi à Miami. Et comme j’étais confinée, j’étais en body sur la terrasse. Voilà, j’étais chez moi. Chez moi, je me balade en body, en nuisette ou en t-shirt. Je n’ai pas triché. Je n’allais pas mettre une robe. C’est vrai que ça a choqué. Pour moi, c’était vraiment en mode confinement quoi ! Ils ont eu de la chance que je mette un body, j’aurais pu être à poil…

« Je suis pas Beyoncé, moi je me suis faite toute seule »


Cyril Hanouna est-il au courant du sujet que tu vas évoquer. Sait-il à quoi s’attendre ?

Il m’appelle en général comme je suis aux Etats-Unis pour avoir mon avis sur la situation sur place et puis pour ajouter un petit co-hosting, donner un peu de piment. Parce que je suis un prototype, je ne suis pas comme les autres, donc ça amène forcément quelque-chose à son émission.

La première prise de contact a eu lieu suite à mon post sur Instagram, rendant hommage à mon grand ami Pape Diouf, en disant ce que je pensais de ce Covid-19. Je disais que j’en avais assez de savoir des gens -qui plus est des proches- mourir à cause d’un certain gouvernement.

De là, on m’a appelé pour avoir un peu plus d’informations par rapport à ce que j’avais écrit, ce que je ressentais et ce que je ressens toujours aujourd’hui. Ce n’était donc pas du tout prévu, ni pour le co-hosting, ni pour le body, c’est du 100% Live !  


Tu entretiens des rapports parfois tendus avec les Twittos. Comment le vis-tu ?

Ce sont des gens qui sont jaloux de ma vie, qui sont frustrés. Ça arrive à toutes les stars ou personnalités publiques. Ils nous insultent de tous les noms de la terre. En fait, quand ils se rendent compte qu’ils ont raté leur vie, ou qu’ils ont un rêve et qu’ils ne se sont pas donnés les moyens de l’atteindre, ou alors si je mets une robe, des tenues un peu glam, un peu excentriques, je me fais insulter.

On me traite de grosse vache. Alors que vous imaginez, je suis loin d’être une grosse vache. Ce sont des gens qui auraient voulu avoir mon physique et ma vie. Et comme ils ne l’ont pas, ils sont dans le négatif, dans la jalousie, la médiocrité et surtout la méchanceté profonde. Dans la vie, cela ne m’est pas tombé sur la tête. Je suis orpheline, je ne suis pas Beyoncé, produite par papa-maman. Je suis une fille de la rue, qui s’est battue seule et qui continue à se battre seule. J’ai la chance d’avoir une fan base incroyable.

Depuis 20 ans, si vous allez sur mon Insta, vous pourrez voir les commentaires. Et c’est vrai qu’à chaque fois que je suis sur un plateau TV, en général, c’est un record d’audience. Parce que les gens savent que je dis la vérité. Je suis un peu comme eux, ils peuvent se retrouver dans ce que je dis. Je pense que c’est ça qui marche. C’est le côté super honnête qui plaît énormément.  


À côté des haters, tu l’as dit, tes fans sont toujours plus nombreux à te suivre. C’est ça qui te booste ?

Je pense que sans eux il y aurait longtemps que j’aurai abandonné. Et comme vous avez des fans depuis 20 ans, ils attendent tout le temps vos projets. C’est comme si vous aviez un restaurant qui est ouvert depuis deux décennies, les gens font la queue dehors pour pouvoir commander la pizza reine et les pasta shrimp, donc on est obligé de fournir, puisqu’il y a une attente.

J’ai la chance d’avoir ce public. Les gens aiment Afida Turner, pour ce qu’elle est, pour son franc-parler, son honnêteté, son côté femme du peuple, la fille qui avait pas de robe, pas de chaussures, pas de parents, pas d’argent et qui a réussi à force de travail et de persévérance à vivre ses rêves.


La télé-réalité est-ce définitivement terminé pour toi ?

Non j’aimerais beaucoup avoir un show, « Le Afida Turner Show », ça fait des années que j’en parle. On pourrait suivre ma vie à Los Angeles, à Miami, ma vie en studio, ma rencontre avec les fans, la terreur dans ma vie, les coups de gueule, la folie, les fous rires… Bref, la Afida Turner qu’on pourrait voir dans tous ses états sur un « Real Show » que les fans attendent depuis très longtemps. Différents producteurs m’ont approché mais pour l’instant ça ne s’est pas conclu. C’est bizarre parce qu’ils donnent des shows à des gens qui font des résultats d’audience médiocres… Mais je pense, en fait, que c’est une histoire de couleur.

Quand on représente une minorité c’est plus compliqué d’avoir les choses, on doit être 10 fois meilleure qu’une personne plus lambda, blonde aux yeux bleus, Marie-Chantal, vous voyez ? C’est comme ça. Comme j’ai une personnalité très forte et aussi, je pense, différente, et aussi par rapport à mes origines, c’est plus compliqué de décrocher un gros contrat avec un directeur des programmes ou un patron qui vous fera plus confiance. Parce qu’on leur fait peut-être un petit peu peur.

Où en es-tu dans tes projets musicaux ?

On a enregistré ce fameux « Etienne » de Guesh Patti, qui était à la base juste un teaser et que j’ai posté sur Instagram. J’adore les paroles. C’est une chanson assez forte, qu’il faut interpréter avec la voix cassée, ça été très facile pour moi de la chanter et de l’enregistrer, car j’ai une tessiture assez différente. Je l’ai postée et les fans sont devenus fous. Et ont demandé la chanson en entier.

Je continue avec la musique. Il y aura un nouvel album. C’est vrai que c’est assez compliqué, toute l’industrie du disque a énormément changé. Mais je reste droite dans me bottes ; j’ai toujours fait la musique avant tout pour la passion et non pour l’argent.


Avec quel(le) artiste rêverais-tu pourquoi
pas de former un duo ?

Avec moi ! Afida featuring Afida. Je changerai la tonalité de ma voix pour ce duo !


« La Tigresse », ce surnom te colle à la peau. Quand on se penche sur ton parcours, celui-ci prend tout son sens. As-tu toujours autant la rage de vaincre qui t’animait à tes débuts ?

Je me suis un peu embourgeoisée quand même. J’avais très faim à l’époque. J’ai peut-être moins faim aujourd’hui, moins la rage parce que je suis dans une position autre que celle auparavant.

Je peux profiter de la vie, la vivre comme elle vient. Un bon restaurant, un bon vin rouge, les animaux, me promener, regarder le ciel, écouter les oiseaux, aller cueillir des fleurs… Toutes ces choses qui ne m’intéressaient pas avant, car avant la seule chose qui m’intéressait c’était de me sortir de la m*rde. Aujourd’hui, j’apprécie vraiment la vie. À l’époque, je ne pouvais pas. J’ai quand même envie de continuer à avancer.

Lorsque l’on te compare à Jean-Claude Van Damme au féminin, comment le prends-tu ?

Je trouve que c’est quelqu’un de très brillant. Je pense que c’est la seule personne francophone qui a fait une carrière internationale aux Etats-Unis. Et je peux vous dire une chose, en connaissance de cause : le mec est sacrément costaud mentalement et physiquement parce que c’est le pays le plus dur au monde.

Etant sur le terrain, j’ai beaucoup de respect pour ce qu’il a pu faire, c’est remarquable ! Parce que les talents sont très nombreux ici. Vous avez déjà tous les fils de grands acteurs et producteurs qui sont en lice, c’est la plus grosse compétition de la planète. J’espère avoir sa carrière cinématographique, ce serait cool ! Et me comparer à lui, c’est très flatteur. Il faudrait que je sois sur un plateau TV avec lui, ce serait énorme. Oh my god !

Que peut-on te souhaiter pour la suite ?

La continuité du succès.

Parmi tes projets, tu viens d’annoncer ta candidature aux élections présidentielles françaises de 2020, est-ce sérieux ?

C’est sérieux ! Je vais me présenter, je pense qu’il faut essayer d’être là pour le peuple. Je suis motivée et je crois pouvoir changer la donne. Comme je l’ai dit dans mon tweet, je souhaite remédier aux problèmes des gilets jaunes et de surcroît à cette police violente.

Comment ?

En disant clairement les choses, en remettant les pendules à l’heure de celles et ceux qui font n’importe quoi. Et en passant des paroles aux actes, c’est ce dont les gens ont besoin. De l’écoute et de l’action.

On est bien loin du compte aujourd’hui. C’est un foutage de gueule permanent et la France, comme l’humanité en général, méritent beaucoup mieux ! Même si je ne deviens pas présidente, j’aimerais aider les gens dans le besoin, je voudrais leur apporter mon aide bénévolement…

Retrouver son intervention en intégralité, lors de son passage ce lundi dans TPMP sur C8 :

Crédit Screenshot : Afida Turner / WhatsApp

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