Son slam sur le thème du confinement n’est pas passé inaperçu au cœur de la toile. Celui-ci est « dédié aux personnes qui ont perdus un être chère et à ceux en quête de se retrouver et digérer les embrouilles » glisse Benoit Queroix, alias Ben Agile, dans la description de sa composition intitulée « Confiné, je crois que ça fait pas mal« . Ben Agile se définit avant tout comme un passionné. Passionné par la photographie et maintenant par le slam. « Mes projets sont clairement tournés autour de ces activités ! » confie-t-il. « Je suis un homme passionné ! C’est mon moteur, passionné par les gens. J’aime les gens ! Je vais me battre pour réussir dans ce domaine avec comme moteur : le plaisir et le partage ». L’occasion pour Music Covers & Creations d’aller à la rencontre d’un artiste aussi éclairé qu’éclairant.
Ben Agile, comment ta passion pour la musique est-elle née ?
J’ai toujours écouté de la musique depuis tout jeune inspiré par les influences musicales de mon père qui déambulait dans la maison avec son casque et ce fil d’au moins 10 mètres. Il travaillait tard le soir et chantait. Tu pouvais le retrouver en suivant le fil du casque …
Et puis les influences HIP HOP des années 90, de mes années collège et lycée. J’ai baigné dans cette culture : rap, danse et aussi beaucoup de graf sur les murs.
Le confinement 2020 m’a donné envie d’écrire et d’interpréter les textes en slamant.
Pourquoi le slam en particulier ?
Le SLAM est l’essence du rap. C’est un langage à la fois poétique, simple et universel qui permet de véhiculer des valeurs fortes et des messages.
Grand Corps Malade a été une révélation pour moi. Depuis ses premiers sons, je l’écoute beaucoup.
Quel a été ton parcours jusqu’à ce jour et quelles sont tes autres passions ?
J’ai 37 ans. Originaire de la banlieue parisienne, j’habite actuellement sur l’île de la Réunion. Après un cursus artistique, j’ai travaillé quelques années dans l’immobilier puis je suis devenu entrepreneur dans ce domaine et un domaine connecté mais toujours dans l’éthique.
Avant le confinement, j’avais organisé mon déménagement pour quitter l’île et m’installer au Portugal, à Lisbonne. Mais je vais remettre ce projet à juin ou juillet. J’aime la nature, j’aime voler, je suis parapentiste et j’aime tout autant la ville et ses folies, le béton, la vie urbaine.
Quelles sont tes influences musicales ?
Mes influences musicales sont très larges. J’ai baigné dans la culture HIP HOP, dans le rap français et US, NTM, Oxmo Puccino, IAM, SHURIK`N, ASSASSINS, NOTORIOUS BIG, TUPAC, FUGEES, NAS, Erykah Badu et j’en passe. J’aime aussi les grands classiques de la chansons française et internationales comme Gainsbourg, Brel, QUEEN, Cabrel, Aznavour.
J’écoute depuis toujours les influences de la Radio Nova. J’aime aussi l’éléctro et ses rythmes venus d’ailleurs.
Et puis des artistes de SLAM bien entendu avec notamment l’emblématique Grand Corps Malade, Rouda, Seyté et beaucoup d’autres.
Avec quel(le) artiste rêverais-tu de collaborer ?
Avec 3 artistes : Oxmo Puccino, Grand Corps Malade et Lauryn Hill.
Dans ton répertoire, tu es plutôt covers ou créations ?
100% Création. L’écriture est pour ma part le plus important et le plus jouissif.
Quelle est ta chanson préférée ?
Question très difficile ! Je n’ai pas de chanson préféré mais des dizaines, cela serait trop réducteur. Chaque chanson évoque une émotion bien particulière.
J’écris actuellement un texte qui évoque ma playlist ! Je l’ai intitulé « J’écoute ce son »…
Qu’est-ce qui t’inspire dans ta démarche de composition ?
Je m’inspire de ma vie, de mes émotions, de mon quotidien et du monde qui nous entoure. Je souhaite retranscrire mes valeurs qui sont la liberté, le partage, l’enthousiasme, le plaisir, l’entraide et l’Amour.
C’est seulement à 37 ans que je puise enfin mon inspiration liée à cette épaisseur de vie, à mes voyages, les rencontres, les blessures, les succès..
Cela était-il important pour toi d’évoquer le sujet du confinement ?
Oui ! Le confinement est une chance extraordinaire de changer, de se réinventer en tant qu’individu et aussi en tant que peuple. C’est un marqueur pour nos générations et une expériences extraordinaire. C’est aussi les conséquences d’une pandémie dramatique pour de nombreuses personnes et nous devons y être sensible et ne surtout pas prendre les choses à la légère.
Crédit Screenshot : Ben Agile / YouTube