Accueil Coup de Coeur À 19 ans il décide de reprendre 100 chansons de Georges Brassens pour célébrer son centenaire

À 19 ans il décide de reprendre 100 chansons de Georges Brassens pour célébrer son centenaire

Par La Rédaction

Chanteur et guitariste au conservatoire régional de Nice, étudiant en musicologie, Laurent Matteaccioli était récemment invité de Music Covers & Creations dans le cadre d’une Live Session qui n’est pas passée inaperçue ! À 19 ans, le jeune artiste, originaire de Corse, est passionné par l’univers de Tonton Georges depuis ses années collèges. Il vient de signer 10 medleys où il revisite, en tout et pour tout, 100 chansons de son légendaire répertoire et ce, à l’occasion de son centenaire. Forcément, ça méritait une interview Coup de Coeur…

Laurent Matteaccioli, comment ton idée de reprendre 100 chansons de Brassens est-elle née ?

Déjà, je voulais marquer le coup pour le centenaire de Georges Brassens ; il a une place importante dans ma vie, je me suis construit en l’écoutant et en chantant ses chansons.

Alors je cherchais quoi faire, je me demandais « comment rendre à Brassens un bel hommage » ? Mais je ne trouvais pas vraiment… alors c’est à quelques jours de la date de son anniversaire que l’idée m’est venue : Brassens à 100 ans ?

Alors je vais chanter mes 100 chansons préférées de son répertoire !

Comment as-tu procédé pour le choix de ces chansons et la réalisation de tes medley ?

Comme 100 chansons c’est long et que ce format aurait plutôt ciblé les passionnés et amateurs de Brassens, j’ai décidé de les présenter sous forme de medley (10 medleys de 10 chansons) pour que tout le monde puisse les découvrir, pour partager 10 petits instants pour célébrer Brassens !

La démarche est plus dans l’esprit de partage autours de l’œuvre de Brassens que de prouver une quelconque performance. Donc j’ai saisi dans son répertoire mes 100 chansons préférées, celles que j’écoutais beaucoup au début, puis celles que j’écoute beaucoup aujourd’hui, etc..

J’ai fait une grande liste puis je les ai plus ou moins classées par thème (mort, amour, femmes, infidélité…) et par tonalité pour avoir un peu de cohérence dans les transitions.

Donc une fois que j’ai mes 10 medleys, je les imprime, les travaille, les filme et enregistre et les monte un par un, ce qui me prend beaucoup de temps : je refais beaucoup de prise, le mixage du son, bien que je ne soit pas doué pour ça, me prend du temps, le montage vidéo est long aussi… Bref c’est beaucoup de travail auquel je n’avais pas vraiment pensé avant.

Tu viens de donner un aperçu ton travail de reprise lors d’une session live sur notre page Facebook Music Covers & Creations, comment s’est passé l’accueil avec le public ?

L’exercice du live était difficile pour moi, j’ai quitté le live plutôt mécontent de ce que j’avais présenté parce que j’ai perdu un peu mes moyens, mais j’ai reçu beaucoup de commentaires biens veillant et encourageants qui m’ont beaucoup touché.

Ensuite j’avais peur qu’un live n’intéresse pas beaucoup de monde et fort heureusement je m’étais trompé !

Quel a été ton parcours musical jusqu’à ce jour ?

Alors j’ai toujours fait de la musique : mes parents m’avaient inscrit au conservatoire quand j’étais en primaire mais disons que je ne le faisais pas encore par plaisir, je n’aimais pas vraiment y aller je voyais ça comme une deuxième école (déjà que je n’aimais pas beaucoup la première) alors j’ai arrêté quelques temps, puis, un peu plus tard, au collège j’ai repris la guitare avec mon ami Theo Poli avec qui je joue toujours aujourd’hui.

J’ai pris des cours avec Olivier Massoni qui lors d’un des premiers cours me tend la grille d’accords des copains d’abord et je ne connaissais pas ; c’est là que j’ai découvert Brassens : ça m’a beaucoup plu, j’en ai écouté d’autre et j’ai été accroché par le personnage, son style, son accent, ses textes (que je ne comprenais pas toujours) ma passion pour brassens voyait le jour et m’a beaucoup influencé par la suite (j’avais 12 ans).

Quelques années plus tard je (re)découvre les chansons corses que j’écoutais depuis petit, mais comme je gratouillais un peu la guitare, j’ai essayé  d’en apprendre une ou deux, puis trois ou quatre jusqu’à ce que je n’eu plus de place pour stocker toutes les chansons dans mon classeur !

Je les chantais à mes parents, à ma grand mère mais pas plus car j’avais horreur de chanter devant d’autres gens, mon père insistait toujours pour que je chante une chansons quand il y avait des invités ! Je décide de prendre des cours de chant avec Marie-Jo Bonardi avec qui j’ai fait beaucoup de progrès, j’ai pris conscience de l’instrument technique qu’était la voix, qu’il fallait la soigner et pas chanter n’importe comment !

Entre temps je me remets au conservatoire en guitare classique et je rencontre Dominique Bevilacqua et Antoine Parodin, je continue les cours avec Olivier Massoni qui m’initie au blues, au rock, au jazz, au reggae, à l’harmonie… et je continue les cours de chant.

Avec quelques amis, (entre autres Parodin et Bevilacqua) on forme un groupe de chant corse (j’avais 14 ans) on faisait des reprises et des compositions, on a fait quelques petits concerts et premières parties, on était encadré par Carole Kremer qui nous aida à placer nos voix comme il faut, à nous tenir sur scène etc. Donc ce furent mes premières expériences sur scène avec mes amis.

Ensuite, bien plus tard au lycée je fais la rencontre de Lisandru Bonini et François Muraccioli avec qui encore aujourd’hui je fais des animations musicales dans les restaurants et bars sous le nom d’aria nova.

A côté de ça je travaillais toujours avec Antoine Parodin je mettais de la musique sur ses textes, un jour il m’appelle pour participer à la première partie de Felì et Canta u Populu Corsu au Palatinu à Ajaccio pour chanter une de nos compositions avec le groupe I Canterini, la première (et ma seule jusqu’à maintenant) grande scène sur laquelle j’ai joué.

Avec Antoine et mes amis d’Aria Nova on créé le groupe L’Avvinta pour chanter nos compositions, on arrive à faire quelques concerts avant le covid.

Je prends quelques cours de chants avec Michelle Canniccioni avec qui j’ai très vite progressé, une rencontre qui m’a apporté beaucoup en peu de temps.

Que fais-tu dans la vie ?

Aujourd’hui, je suis en deuxième année de musicologie et au conservatoire en chant lyrique et guitare classique à Nice.

Je travaille sur un autre registre avec mon ami Theo Poli avec qui j’ai un groupe de rock, on fait nos compositions et reprises avec une formation de basse, guitare, clavier, batterie et voix. Pour le moment on est en pleins travail, avant de réellement se lancer, j’en reparlerai quand nous serons lancé ! Nous avons d’ailleurs un arrangement de Brassens à notre répertoire mais je n’en dis pas plus.

La distance entre chacun d’entre nous à cause des études freine beaucoup le travail mais L’Avvinta est toujours d’actualité on a beaucoup de projets, album concert mais faudrait il que nous puissions nous remettre au travail.


Quels sont tes projets ? Un spectacle spécial Brassens est-il prévu ?

Honnêtement pour l’instant je n’ai pas réellement de projet en tête, éventuellement quelques idées mais pas assez développées pour que j’en parle ici.
En ce moment je me concentre sur mon travail, je cherche à progresser à apprendre de nouvelles choses, pour éventuellement présenter plus tard des projets de qualité. Mais évidement que dans ma tête dort l’idée de faire des concerts Brassens avec musiciens et arrangements !

Laurent Matteaccioli (Photo DR)

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