Guy Bedos est mort, l’hommage de son fils Nicolas et de l’INA (Vidéo)

Le monde du cinéma, du théâtre, de la culture en général, est en deuil.

Guy Bedos nous a quittés. C’est son fils, Nicolas, qui vient d’annoncer la tristesse nouvelle.

« Il était beau, il était drôle, il était libre et courageux » écrit Nicolas Bedos dans un post Instagram, intégrant une photo de son papa.

Et d’ajouter : « Comme je suis fier de t’avoir eu pour père ».

« Embrasse Desproges et Dabadie, vu que vous êtes tous au paradis ».

Guy Bedos était un vrai touche-à-tout. Humoriste, artiste de music-hall, acteur et scénariste.

Son talent a conquis le cœur de plusieurs générations.

Arrière-petit-fils d’Alfred Letellier, Guy Bedos est le fils d’Alfred Bedos, visiteur médical, et d’Hildeberte Verdier, fille du proviseur du lycée Bugeaud à Alger (l’actuel lycée émirien Abd el-Kader), où il a été élève.

Ses parents s’étant séparés, il est ballotté de maison en hôtel, entre Kouba, où il est mis en pension à l’âge de sept ans chez Finouche, qui lui sert d’institutrice, Souk Ahras et Constantine.

Il est scolarisé à 13 ans au lycée public Saint-Augustin de Bône (aujourd’hui Annaba).

Selon son autobiographie « Mémoires d’outre-mère » (paru en 2006 aux éditions Le Livre de Poche), ses mauvais rapports avec sa mère et son beau-père (ouvrier, puis patron d’une scierie avec lequel Hildeberte s’est remariée) lui rendu la vie difficile.

Son beau-père bat sa mère, qui bat son fils en retour.

Il y raconte aussi que c’est son beau-père, raciste et antisémite, et sa mère, maréchaliste, qui lui ont donné sa conscience politique humaniste.

Il révèle également qu’il présentait à cette époque des troubles obsessionnels compulsifs (par exemple, il lui arrivait de monter et de descendre plusieurs fois dans la journée les escaliers un journal à la main).

C’est son oncle Jacques Bedos, qui a travaillé à Radio Alger avant d’entrer à l’ORTF à Paris, qui est à l’origine de sa vocation d’artiste.

Arrivé à Paris en juin 1949 avec ses parents et ses deux demi-sœurs jumelles, il quitte la maison familiale de Rueil-Malmaison en février 1950 et vit de la vente de livres, pratiquant le porte-à-porte.

À l’âge de 17 ans, il entre à l’école de la rue Blanche, et apprend le théâtre classique et signe sa première mise en scène à 17 ans et demi: il s’agit de la pièce de Marivaux Arlequin poli par l ‘amour.

Il joue au théâtre mais aussi dans les cabarets, comme La Fontaine des Quatre-Saisons, où il est engagé par François Billetdoux, quand Jacques Prévert, qui lui trouve des talents d’écriture, l’incite à écrire des croquis.

Il y interprète son premier sketch, signé par Jacques Chazot, La Galerie 55.

En 1954, il fait sa première apparition au cinéma dans « Futures Vedettes » de Marc Allégret et à la télévision sur la RTF Télévision en 1956.

Devant accomplir son service militaire durant la guerre d’Algérie, il fait la grève de la faim et réussit à être réformé pour la maladie mentale.

En ce jeudi 28 mai, son fils Nicolas Bedos annonce sur Instagram que son père s’est éteint à l’âge de 85 ans.

RIP…

Retrouve la vidéo publiée par l’INA où avec Sophie Daumier, sa compagne pendant 14 ans, Guy Bedos interprète ici « Ce n’est qu’un au revoir« , c’est par ici !

Retrouvez également « Guy Bedos, les meilleurs sketchs | Archive INA », la vidéo est accessible ici !

Texte avec Wikipédia (Crédit photo : FrantogianCC BY-SA 3.0 : Guy Bedos au 24ème Festival du Livre de Mouans-Sartoux, en 2011)

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