Hier soir, U2, actuellement en pleine tournée européenne, était en concert sur la scène de la Mercedes-Benz Arena de Berlin. Un rendez-vous qui faisait suite à une première représentation donnée la veille dans cette même salle omnisport et auquel le groupe mythique irlandais a été contraint de mettre un terme, seulement après quelques chansons. La raison ? Une extinction complète de voix de son chanteur emblématique. Bono dont le parcours, le talent et les engagements humanitaires sont exceptionnels ! Ils forcent l’admiration et font de lui, incontestablement, une légende vivante du rock, aujourd’hui bafouée par l’apparatchik médiatique et certains esprits chagrins en quête frénétique de petits potins du dimanche.
« La critique est aisée, mais l’art est difficile »… Philippe Néricault, l’auteur de cet adage datant du XVIIIe siècle, était pour le moins visionnaire. Il ne se doutait sûrement pas que ses mots seraient devenus, en 2018, aussi populaires et universels.
La société actuelle se nourrit de critique, elle n’est que critique. Et, par trop souvent, la critique émane de celles et de ceux qui feraient mieux, comme le dit une autre vieille expression, de balayer devant leur porte.
S’en prendre à U2 et à Bono à la moindre fausse note, à défaut d’être facile, c’est bel et bien déplacé.
« Il est vieux Bono, il faut qu’il prenne sa retraite… » peut-on lire ça et là sur les réseaux sociaux, pour retenir que ce propos car il y en a beaucoup d’autres qui ne méritent pas que l’on s’y attarde, de par leur niveau élevé de stupidité.
Il est évident que le chanteur irlandais a marqué son temps. Mais de là à l’enterrer à sa première extinction de voix en public c’est quand même fort de café. Les protagonistes de ce constat ont la mémoire courte et feraient mieux de revoir U2 et son leader charismatique, en 2001, à Boston où ces derniers avaient signé une interprétation surpuissante (en live bien sûr) de leur tube culte « With Or Without You« . Bono avait terminé la chanson allongé sur scène avec une fan à ses côtés, ça vous parle ?
Plus récemment, U2 a réalisé (encore et toujours en live) sur le plateau de la célèbre émission télévisée américaine The Tonight Show, présentée par Jimmy Fallon, une version acoustique purement extraordinaire de leur titre « Ordinary Love« . À l’heure où toutes les vedettes de la chanson française et internationale privilégient le play-black, il convient d’en prendre de la graine.
À 58 ans, Bono est très loin d’être vieux et has been, comme certains voudraient le (faire) croire. De son vrai nom, Paul Hewson, celui qui doit son surnom au magasin d’
Sans frontière comme son engagement. Souvenez-vous en 1983, Bono chantait « Sunday Bloody Sunday » dénonçant les troubles politiques de l’Irlande, son pays de naissance. Depuis 1999, il prend une part active à la campagne visant à annuler la dette des pays du tiers monde. C’est en 2002 qu’il a d’ailleurs créé une organisation appelée « DATA » (pour Debt, Aids, Trade in Africa) dont le but est d’informer sur les dettes des pays d’Afrique, l’épidémie du SIDA et les règles de commerces inéquitables. En 2003, il a notamment été récompensé d’un Golden Globe de la meilleure chanson originale à Beverly Hills en Californie pour « The Hands That Built America« .
La liste de ses actions sur le plan humanitaire est aussi longue que celle de ses tubes. Un seul mot nous vient ainsi à l’esprit : RESPECT ! Si, sur son site internet, le groupe U2, formé en 1976, a présenté ses excuses aux milliers de spectateurs présents à leur deuxième concert de Berlin qui a du être annulé, aucun media ou esprit chagrin ne s’est, en revanche, posé une question toute simple : « Comment va Bono ? ». Nous ne le savons pas encore. Nous nous aussi nous sommes désolés pour les fans allemands qui n’ont pu vivre le concert du groupe mythique irlandais dans son intégralité, mais nous espérons surtout retrouver Bono, The Edge, Adam Clayton et Larry Mullen Jr. en pleine forme à l’AccorHotels Arena de Paris pour 4 dates de rêve : les 8, 9, 12 et 13 septembre ! Rock on !
La MCC Team