Accueil Histoires musicales Claude François : 41 ans après sa mort, ses chansons sont toujours des tubes

Claude François : 41 ans après sa mort, ses chansons sont toujours des tubes

Par La Rédaction

Claude François est décédé le 11 mars 1978. 41 ans que cet artiste d’exception s’en est allé. L’occasion de lui rendre hommage.

Claude François était avant tout un interprète. Il ne composait et écrivait que très peu de chansons, mais celles-ci étaient un indice de ses préoccupations personnelles. Dans la première partie de sa carrière, comme tous les chanteurs français de sa génération, il a fait surtout des adaptations en français de titres américains et/ou anglais, ceux-ci n’étant pas diffusés ou étant tout simplement cédés directement à l’exportation pour adaptation.

Dans une étude musicale consacrée au chanteur, le philosophe Philippe Chevallier note que dans ses adaptations, Claude François savait « repérer les forces et les faiblesses d’une chanson », la modifier avec ses arrangeurs et « la dynamiser », permettant « souvent [que] les adaptations soient meilleures que l’originale » à l’exception notable des reprises de la Motown qu’il n’a pu au mieux qu’égaler. Pour le pianiste de jazz, René Urtreger, évoquant les chanteurs des années 1960, Claude François « était le plus professionnel de tous. Il avait du respect pour la musique […], ceux qui chantaient juste, ceux qui jouaient juste [et] détestait par-dessus tout l’amateurisme ».

Après une période où ses chansons étaient celles de la pop musique anglo-américaine teintée de jazz (1963-1965), Claude François s’est tournée vers la musique soul (1967-1970), où les textes et la musique qu’il adaptait, gagnaient en agressivité, ainsi « Reste », chauffée aux cuivres et aux tambourins. Dans les années 1971-1973, ce sont les chansons de charme qui prédominaient, marquées par le retour de la voix et de la mélodie tandis que durant la dernière période (1974-1978), il enchainait des titres marqués par un tempo secoué par le rythme du funk, du reggae, de la country rock, de la bossa nova et enfin du disco.

Parmi les chansons qu’il a composées lui-même -seul ou en collaboration- on retrouve : « Geordie » (1965), « Mais combien de temps » (1966), « Comme d’habitude » (1967), « Dans les orphelinats » (1968), « Le Magicien » (1969), « Seule une romance » (1971), « En attendant » (1972), « Dors petit homme » (1976). Généralement, Claude François préférait faire appel à des paroliers qui lui écrivaient du sur mesure. Parmi eux, Vline Buggy, qui fut la première et à laquelle il resta attaché puis, plus tard, Gilles Thibaut, Eddy Marnay, Jean-Michel Rivat, Michèle Vendôme, Yves Dessca (lequel devient producteur de Gloria Gaynor), Jacques Plante, Pierre Delanoë, Jean-Loup Dabadie (« Je danse » en 1971 et « Nina nana » en 1972), mais aussi Norman Newell pour la traduction de ses chansons en anglais. En 1977, il marquait sa volonté de donner un sens plus pointu à son répertoire en sollicitant Étienne Roda-Gil.

Ses références étaient souvent celles de la Motown, en particulier le compositeur Lamont Dozier, associé aux frères paroliers-producteurs Brian & Eddie Holland. Jean-Pierre Bourtayre, s’inspirant des sources de la Motown, lui composait ses plus grands succès. Claude François faisait également appel à divers compositeurs étrangers comme le Suisse Patrick Juvet pour le titre « Le Lundi au soleil » et le Britannique Roger Greenaway pour des titres en anglais mais il fait surtout appel à des auteurs-compositeurs français comme Éric Charden (« Mais quand le matin », « Aida »), Alice Dona (« C’est de l’eau, c’est du vent », « Un peu d’amour, beaucoup de haine », « Gens qui pleurent, gens qui rient »), Alain Le Govic (plus connu sous le nom d’Alain Chamfort), Jacques Revaux (Comme d’habitude) et plus exceptionnellement Serge Gainsbourg (« Hip Hip Hip Hurrah » en 1967), Didier Barbelivien (« Dimanche après-midi » et « Mandy » en 1976).

Son sens de la précision lui faisait modifier toutes les partitions et paroles qui lui étaient présentées. L’exemple le plus connu est celui de « Comme d’habitude ». Autre exemple, la modification du titre de « Belles ! Belles ! Belles ! », que Vline Buggy avait initialement intitulé « Rien rien rien » (Belles ! Belles ! Belles ! est une adaptation d’un morceau des Everly Brothers intitulé « Made To Love »).

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