Si je vous disais qu’il existe des musiques contemporaines pour les nostalgiques des années 30 ? L’espace d’un instant, faisons donc comme si nous y avons vécu. Big bad Voodoo Daddy. Ou le meilleur moyen d’agiter le popotin sur la place du village l’été ou si vous êtes seuls, en passant la serpillière dans votre salon !
Pour ce groupe crée en 1989, mesdames veuillez enfiler vos talons et messieurs, prenez garde à votre nœud papillon, car le répertoire de Big Bad Voodoo Daddy vous aidera à perdre les petits kilos récalcitrants.
Une ambiance de cabaret enfumé, un tempo qui décoiffe, une contrebasse rondelette, un ensemble de cuivres déchaînés accompagné par une batterie audacieuse, et fatalement, vous obtenez la parfaite recette d’un swing endiablé. En bref, on se laisse porter par le rythme, on tape du pied, et il est sincèrement difficile de trouver des personnes qui ne se font pas happer par l’atmosphère euphorique qu’un tel style de musique engendre.
Les amateurs de textes pourront être cependant un peu déçus, car les paroles n’ont que peu souvent de profondeur. Cela dit nous n’écoutons pas du swing pour disserter sur la reproduction des fourmis du Zimbabwe, n’est-ce pas ? Alors tout va bien.
Pour une première impression, écoutons donc leur musique « Diga Diga Doo » dans laquelle nous retrouvons les caractéristiques si appréciables du swing mentionnées précédemment.
Le démarrage suave, langoureux, s’harmonise autour d’une trompette particulièrement sensuelle, et finit par laisser place au tempo tant attendu à partir de 38 secondes. S’ensuivent alors 3 minutes de contretemps délicieux qui nous donnent une furieuse envie de danser.
La voix légère et rebondissante du chanteur s’accorde très bien avec l’atmosphère grisante du morceau et nous offre même des petits moments de scat. Et quel roulement de la batterie pour achever la musique sur une belle explosion !
En espérant vous avoir offert une bonne découverte, pour ma part j’écoute ce groupe depuis plusieurs années, et je ne compte pas m’arrêter !